mercredi 23 septembre 2009

Bien plus qu'une TOnaliTé...






Les tonalités...



Les tonalités sont des sentiments provoqués par l'auteur et réagis chez le lecteur. Ces sentiments sont très variés et dépendent du vocabulaire interprété du texte. Il existe aujourd'hui 6 principales tonalités:


Comique

* But de faire rire le lecteur
* Exagération comique (caricature)
* Utilisation de vocabulaire généralement familier (parodie)
* Phrases illogique et innatendues (ironie)

Extrait
Bélise (à la bonne). — Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire?Martine.— Qui parle d'offenser grand-mère ni grand-père?
Molière, Les Femmes savantes, Acte II, scène 6, 1672.

Epique

* Raconte l'histoire d'un héros
* Mise en valeur de l'être courageux voir inhumain.
* Exagération des actes de l'héros.
* Produit chez le lecteur un sentiment d'exaltation
Extrait
"Je serai très doux et patient;
Je t'empêtrerai dans mes rets
Où tu te livrera exprès
Pour m'attraper comme un amant.
Tout à tour, tu seras biche
Effarouchée et qui se couche
Et puis la panthère farouche
Qui me rendra comme un caniche.
Tu m'aimeras, je t'aimerai.
Nous ne reverrons jamais.
de Maurice de Ulis, La proie, 1998


Lyrique
* Mise en avant des sujets de l'amour et de la nature
* Provoque une émotion chez le lecteur (joie, tristesse, nostalgie...)
* Evoque la liberté et la simplicité
* Douceur du texte
Extrait
" Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai.
Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la fôret, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus lontemps. Je marcherai les yeux
fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, seul, inconnu, le dos courbé ..."
de Victor Hugo, Les Contemplations, 1856

Tragique
* La mort
* Provoque une émotion d'horreur et de dégout
* Expression et vocabulaire fort et fatal
* Le mal domine dans le texte
Extrait
" Le secret de la vie est dans les tombes closes,
Ce qui n'est plus n'est tel que pour avoir été,
Et le néant final des êtres et des choses
Est l'unique raison de leur réalité
Ô vieille illusion, la première des causes!
Pourquoi nous éveiller de notre éternité,
Si, toi-même n'étant que leurre et vanité,
Le secret de la vie est dans les tombe closes?
Hommes, bêtes et dieux et monde illimité,
Tout cela jaillit, meurt de tes métamorphoses.
Dans les siècles, que tu te fais maître et décomposes,
ce qui n'est plus n'est tel que pour avoir été..."
Charles-marie leconte de lisle, Le secret de la vie , 1884


Pathétique
* Sentiment de pitié et de désespoir
* Provoque le lecteur à l'émouvoir
* Utilisation de vocabulaire autour de la souffrance, la misère, la mort voir la fatalité
* Création d'injustices qui sont réagit par le lecteur
Extrait
"Existe-t-il un moment plus horrible
Que quand on tue son amour pour quelqu'un?
Alors qu'hier tous deux nous n'étions qu'un
J'ai du commettre aujourd'hui l'indicible.


Mon pauvre coeur qui croyait impossible
Qu'on pût trouver un amour importun
Est devenu comme un feu qu'on éteint
Plein de cendre grise et incombustible.

Comment vivre quand on a mis en soi
Indifférence, égoïsme et sang-froid
Pour étouffer les cris de sa victime?

Je ne suis plus qu'une âme en désarroi
Qui veut crier à ceux que je côtoie:
"Je suis maudit car j'ai commis un crime!"
de Maurice les Ulis, Le Crime, 1998


Fantastique
* Provoque une certaine angoisse chez le lecteur
* Situation irréelle
* Personnage parfaits voir inhumains
* Ambiance de la peur, de la folie et des rêves
Extrait
" De cela il était sûr, comme on est sûr de vivre ou de manger du pain. Le vieux Gaspard Hari avait agonisé pendant deux jours et trois nuits quelque part, dans un trou, dans un de ces profonds ravins immaculés dont la blancheur est plus sinistre que les ténèbres des souterrains. Il avait agonisé pendant deux jours et trois nuits, et il venait de mourrir tout à l'heure en pensant à son compagnon. Et son âme, à peine libre, s'était envolée vers l'Auberge où dormait Ulrich, et elle l'avait appelé de part la vertu mystérieuse et terrible qu'on les âmes des morts de hanter les vivants. Elle avait criée, cette âme sans voix, dans l'âme accablée du dormeur; elle avait criée son adieu dernier, ou son reproche, ou sa malédiction sur l'homme qui n'avait point assez cherché."
de Guy de Maupassant, L'auberge, 1887